Le marché de la mode d’occasion

La seconde main: un nouveau relais de croissance ?

À l’heure où les consciences collectives s’éveillent, la cause environnementale est aujourd’hui de plus en plus au cœur des préoccupations des consommateurs. Le secteur de la mode, qui est la deuxième plus polluante au monde avec 130 milliards de vêtements consommés chaque année et 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre émis, tire aujourd’hui son épingle du jeu grâce à l’essor de la seconde main.

Ce marché connaît une croissance exponentielle, et les marques sont de plus en plus nombreuses à s’y mettre. Toutes s'inspirent du succès fulgurant de la plateforme Vinted qui revendique aujourd'hui 23 millions d'utilisateurs, soit un Français sur trois.

Le marché de la mode d’occasion en quelques chiffres :

• Un marché estimé à 1,2 milliard d’euros et qui pourrait dépasser le marché de la fast-fashion d’ici 2028.

• Ce sont près de 20 millions de Français qui auraient acheté un vêtement de seconde main en 2021

Quelques exemples de marques s’étant lancées sur ce créneau :

Balenciaga lance Re-sell, une plateforme qui récupère auprès de ses clients les vêtements de la marque qui ne servent plus. Ils sont ensuite pris en charge par la plateforme Reflaunt, start-up spécialiste de la seconde main, qui s'occupe de tout, de la définition du prix à la création de l'annonce.

Petit Bateau s’était déjà initié dans la seconde main en 2021 avec la création de son application Changer Demain va encore plus loin en inaugurant au mois d’octobre un pop up store entièrement dédié à la seconde main.

Fin octobre, c’est au tour de Zara, mastodonte de l’industrie textile, d’annoncer la création de sa plateforme. Comme sur Vinted, les vendeurs peuvent ainsi mettre les articles qu’ils souhaitent revendre en téléchargeant les photos qu’ils auront prises.

Résultats clés : Un vecteur stratégique pour les marques

La seconde main en plus d’être un vecteur stratégique de positionnement est un moyen pour l’industrie du textile de reconquérir une clientèle de moins en moins encline à l’achat du neuf et du fast fashion. C’est aussi un moyen pour les entreprises de court-circuiter les ventes de vêtements de sa propre marque sur d’autres plateformes comme Vinted ou Vestiaire Collective par exemple.